Nightfall
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Ktéfrelm
Déesse de l'Inspiration
Ktéfrelm


Féminin Nombre de messages : 464
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Localisation : Perdue au milieu de la foule brumeuse de l'Humanité ...
Race : Nymphette Stellaire (En voie de disparition pour cause de stupidité légendaire !)
Date d'inscription : 20/10/2006

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MessageSujet: Texte   Texte EmptyMer 3 Jan - 22:34

Ce n'est pas une aide devoirique mais littéraire !

Ce texte est pour une amie, j'aurais voulu avoir votre avis ...
Le titre est provisoire !
Merci ;)



Pour le velours de tes yeux.

La jeune fille ferma les yeux, laissant les flocons humides fondrent sur sa peau pâle. Son visage était rougit par le froid et un étrange sourire hantait ses lèvres, comme un espoir.
Ses mains, recouvertes de gants troués émergeaient de son étrange manteau aux longs pans et elle serrait un paquet de longe entre ses doigts transis.
Elle s’était arrêtée au milieu de la route, grelottante. Un instant, elle avait laissé son regard se poser sur l’horizon immaculé puis elle s’était retournée. Au loin, les fantômes bruissants de la ville formaient la seule tâche sombre du paysage.
Où que se porte son regard, le blanc lui voilait les yeux.

Soudain, une goutte salée se posa dans sa bouche. Et ça n’était pas le goût de la neige …
Sans prendre la peine d’essuyer ses larmes, l’ombre évanescente repris sa marche, buttant sur le sol inégal.
Elle ignorait ce qui lui restait de chemin à parcourir mais, en partant, elle s’était jurée de ne jamais abandonner. Surtout pour Elle … Mais aussi un peu à cause de Lui.

L’avantage de la marche, c’est que cela permet à l’esprit de s’évader. Loin, très loin. Dans les champs d’or et de vermeil, illuminés par le soleil d’été. Elle se souvenait de chaque détail : la douceur de la brise, le lent balancement des coquelicots, la blondeur des blés …
Et Son sourire …

Elle soupira et leva les yeux avant de les rabaisser vivement au sol. Le vent et l’eau brûlaient ses prunelles de velours.
Bientôt, elle ne sut plus vraiment si elle pleurait à cause du chagrin ou du froid.
Ses pensées s’envolaient vers des jours meilleurs mais son corps restait prisonnier de ce monde de glace.

La fatigue se fit plus pressante, la douleur, obsédante.
Alors, finalement, la silhouette chétive s’arrêta pour de bon.
Un tronc mort dont la noirceur était blanchie par les bourrasques tendait ses branches effrayantes vers elle comme autant de bras désarticulés.
Incapable de faire un pas de plus, a nymphe diaphane se laissa tomber contre cet étrange compagnon d’infortune et enfouit sa frimousse gelée dans les linges humides.

Tout ce gâchis … Pourquoi ?! Quelques mois de bonheur ? Des baisers volés ? La joie dans son cœur ? Non, elle n’avait pas le droit de penser ça.

Un étrange craquement se fit entendre.
Frissonnant, la jeune fille releva la tête. L’inquiétude et la peur faisaient comme une boule dans son ventre tandis qu’elle fixait le rideau aveuglant de neige et de vent.
Une lueur, les bruits d’un cheval. Qui venait de la ville !

Elle se redressa trop brusquement, un masque de peur figé sur son visage, chancela.
Ses vêtements, trop sombres, étaient le seul point noir de ce tapis blanc et elle se savait facilement repérable.

Mais où était la frontière ?! En quittant sa ville natale, elle pensait la rejoindre rapidement. Après tout, elle n’était qu’à quelques kilomètres … Mais le temps et le froid l’avaient ralentie, lui ôtant tous points de repère par la même occasion.
De l’autre côté … Les révolutionnaires, l’espoir d’un monde plus juste !

Elle courrait, à présent, sur ses jambes flageolantes qui la portaient à peine. Ses yeux, embués et sa tête, embrumée, la lançaient douloureusement et la faisait revenir en arrière, vers le soleil d’été …

Soudain, son pied heurta une pierre et elle s’étala de tout son long, serrant le paquet de linge dans ses bras pour le protéger du choc.
Ce n’est qu’alors qu’elle entendit les cris.
« Madame ! Madame ! C’est de la folie ! Arrêtez-vous ! »

Elle tenta vainement de se redresser, retomba dans la boue grise, s’embourba dans l’eau et la glace.
Bientôt, il fut sur elle.
NON ! Ils ne La prendraient pas !
Se débattant vivement à coups de dents et d’ongles, elle parvint à lui échapper, rampa, sentit sa lourde main sur son épaule maigre.
Se retournant, elle se jeta sur lui, déchirant sa veste au passage.
Puis, elle s’arrêta net. Là, sur le torse légèrement velu, s’étalait un étrange tatouage. LA MARQUE !
Celle que les tous premiers révolutionnaires s’étaient choisit pour se reconnaître …
Alors, s’abandonnant au sommeil, elle le laissa l’arracher à la gang glacée.

L’homme lui enleva délicatement le tas de linge puis porta la jeune fille jusqu’au lit de camp de sa roulotte et ranima le feu.
Elle était si jeune …
Dans sa folie, elle murmurait des phrases sans aucun sens.

C’était il y a un peu plus d’un an. Elle venait d’avoir 17 ans …
Il faisait si beau ! Loin de la neige froide de l’hiver …

Les soldats revenaient du combat, victorieux. Le bonheur, l’allégresse. Les gens étaient descendus dans les rues et criaient de joie.
Au milieu du tumulte, ce regard, ces yeux rieurs, d’un bleu magique. Le vent qui jouait dans ses mèches brunes rebelles.
Elle ne croyait pas aux coups de foudre. Mais aux coups de cœur, si …
Et ils s’étaient revus …

Inconsciemment, la jeune fille sourit dans son sommeil, sous l’œil inquiet de son bienfaiteur.

Il l’avait charmée, elle avait succombé. Elle lui avait tout donné : sa vie, son cœur, son âme, sa pureté, sa joie. Elle lui appartenait.
Le frôlement discret de Sa main sur les blés, sur le soyeux de sa robe, dans ses cheveux …
Ce coquelicot qu’Il avait fixé dans sa chevelure claire, leurs sourires.

Puis la Révolution avait éclaté, de l’autre côté de la frontière, menée par une femme au courage invincible.
Du sang avait coulé, le prix à payer pour la Liberté.
Il était contre. Elle n’osait l’avouer, mais elle était pour.
Il était riche, un soldat haut gradé. Elle, avait connu la misère et le malheur.
Comment en vouloir à ceux qui voulaient que, enfin, la justice triomphe ?!

Et ce fameux jour …
Elle s’en souvenait toujours. Malgré l’envie d’oublier.
Son ventre rebondit, la nouvelle qu’elle avait enfin comprise, son bonheur.
Mais lui, avait un visage fermé.

NON ! Elle ne voulait plus en entendre parler. Elle bougea violemment dans le lit, recouverte de sueur et poussa quelques gémissements indistincts.

Et pourtant … La voix atone résonnait encore à ses oreilles …
« Je vais me marier, je te quitte. »
Sept mots. La fin d’une vie.

Et puis, quatre mois de souffrance indescriptible, de questions sans réponses, de doutes.
Et puis … La délivrance ?
Elle avait fini par se décider. Son dernier espoir : la fuite !
Peut-être aurait-elle dû attendre que les beaux jours reviennent …

Des pleurs la réveillèrent. L’homme bourru berçait l’enfant. SON enfant.
Avisant les yeux grands ouverts de sa protégée, le révolutionnaire s’accroupit près de la couche.
Tendant sa main d’une pâleur cadavérique, celle-ci caressa les boucles foncées de son enfant qui s’apaisa.

« Nous arrivons à la capitale. Les portes sont fermées pour la nuit mais nous entrerons demain. Vous êtes en sécurité. La Révolution est finie, une ère de paix s’est instaurée … »

La jeune fille sourit. Il avait une vois profonde et douce, une voix berçante.
Il la contempla longuement alors que sa respiration se faisait de plus en plus sifflante.
Elle était si jeune. Mais la fatigue dans ses yeux montrait que son esprit était celui d’une trop vieille femme : las de vivre.

« Je … »

Les mots restaient bloqués dans sa gorge, un poids sur son ventre rendait sa voix haletante.

« Elle … »

La toux l’interrompit, les larmes coulaient.
Elle ne voulait pas l’abandonner, pas maintenant ! Elles étaient sauvées ! Sa propre chaire, son propre sang …
Mais … Elle n’en pouvait plus ! Elle s’en allait …

« Elle s’appelle … »

Un souffle, un soupir, un murmure. L’homme lui serra la main, attentif.

« Johanne. »

Elle ferma les yeux, épuisée.
L’homme se redressa et jeta un regard à l’enfant dans ses bras.
Johanne … Un grand prénom ! Celui de la Libératrice.
Ce n’était pas un choix innocent et, sans savoir réellement pourquoi, il en comprenait l’importance pour la jeune mère.

Un grincement de gonds le sortit de sa torpeur.
Il n’était pas si vieux qu’il en avait l’air. Le destin lui donnait une famille …
Il sortit. L’aube s’était levée, les Révolutionnaires ouvraient les protes de la Cité.

Il s’assit, serrant l’enfant chaudement emmitouflée dans ses bras.
Il ne le savait pas encore mais, dans l’arrière de la roulotte, la jeune femme avait fini de se battre. En un ultime souffle, elle avait abandonné le combat.

Le cheval s’ébroua et entra d’un pas lent dans la ville, ses sabots résonnant sur les dalles de pierre.
Et, alors qu’il passait ces portes ouvertes, comme un nouvel espoir, l’homme plongea ses yeux dans le regard de velours de la petite fille.
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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptyVen 5 Jan - 22:23

S'il-vous-plait ...
C'est très pressé :(
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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptyVen 5 Jan - 23:16

J'aime beaucoup.

Mais ton amie... euh... c'est en quel honneur ? (selon... ^^)
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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptySam 6 Jan - 15:22

C'est bien alors ? :S
Je ne sais pas si ça va lui plaire :/
C'est pour Noël, je lui fait un espèce de journal avec plein de trucs : photos, souvenirs, ...
Je suis trop à la bourre :/
Et j'avais envie de lui écrire un texte parce que je ne sais pas faire grand chose d'autre :(
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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptyDim 7 Jan - 4:11

Je vois ^^

Mais euh... ce n'est pas un peu trop triste ? :S
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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptyDim 7 Jan - 18:20

Trop tard XD
Mais non : il y a plein d'espoir !
C'est un de mes moins tristes o_o
Lol ^^
Je suis abonnée aux textes tristes ;)
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